L’expérience de la durée

Dans un musée, le multimédia est le dispositif idéal pour restituer, le plus fidèlement possible, la temporalité des œuvres : celle de la durée des rites (sortie de masques, séance de divination…), celle de la fabrication des oeuvres et en rendant compte du caractère éphémère de nombre de représentations, celle de la transmission des savoirs.
Pour autant, la durée du programme n’est pas égale à la durée de consultation par le visiteur. Cette dernière, qui constitue la valeur d’usage du programme, est déterminée par deux paramètres :

  • L’offre qualitative éditoriale ou indice de lisibilité (la complexité et la sophistication du contenu)
  • Le niveau d’interactivité (le degré de liberté offert à l’utilisateur dans la manipulation de la narration)

La quantité n’a pas grand-chose à voir. Le nombre d’écrans dans l’arborescence non plus, la durée dépend plus du nombre de liens internes du programme par exemple.
Dans le contexte de la visite, une pièce de musique Népalaise d’une heure diffusée en boucle ne sera consultée que quelques minutes seulement. Une visite virtuelle interactive d’une reconstitution d’une ville Aztèque à partir de documents archéologiques sera visionnée minutieusement.
Il faut ajuster le temps de consultation pour respecter le rythme de la visite en rapport avec le temps de la visite.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *