La première mission du musée est d’offrir l’accès le plus direct possible à l’objet, à l’œuvre originale, au « geste inventif de l’artiste ». Mais l’institution doit aussi pouvoir fournir les informations complémentaires qu’on est en droit d’attendre d’elle : les objets ne parlent pas d’eux-mêmes à tous.
Pour remplir leur mission auprès du public, la plupart des grands musées ont recours à l’utilisation de l’image, au document multimédia, dans leur dispositif d’exposition. Mettre l’œuvre dans son contexte valorise le pouvoir de l’image vis-à-vis du verbe. A quoi sert l’image ? « A montrer la vérité ».
En réalité, il n’en est rien. L’image est bien trop souvent appelée au secours du texte ou de la vitrine en tant qu’accompagnement didactique. Quelque soit l’intention initiale, cette démarche enferme l’héritage iconographique au pire dans un banal diaporama et au mieux dans un statut d’illustration, certes liée au discours scientifique, mais sans existence ni saveur véritable.
La réflexion sur la stratégie d’exposition de l’audiovisuel dans les musées sont encore rares : il y a nécessité des images et nécessité d’un statut de ces images.
Nous avons gardé à l’esprit les trois fonctions du film ethnographique définies par Marcel Griaule dans les années 50 :
- Il possède une valeur d’archive, à laquelle on se réfère comme à une fiche ou à un objet.
- Il constitue un moyen extrêmement efficace d’information pour les spécialistes.
- Il contribue à l’enseignement public et constitue, dans certaines conditions, une œuvre d’art.
Il faut donc rompre avec cette pratique absurde d’illustration, pour favoriser le questionnement des images pour permettre de dévoiler l’essentiel.
L’institution muséale toute entière doit être un outil d’initiation et de compréhension dans toutes les disciplines artistiques. Elle doit faciliter l’appropriation, la délectation, le respect des cultures.
Soyez au moins plus précis.Donnez a tout le monde la possibilité de comprendre quand même.
Que voulez-vous dire Franceska ?